Le film raconte un duel entre une puissante famille, les Wilkinson, et un vétéran de la Guerre de Sécession qui refuse de se faire racheter son ranch à un prix aussi modique. Son choix va mener à une bataille entre des propriétaires et cette famille qui a à sa tête un tueur à gages.
Le souffle de la violence est un western qui me faisait envie, car le titre annonçait quelque chose de brutal. Effectivement, c'est bien là, avec quelques scènes de sauvagerie parfois étonnantes, mais c'est aussi la rencontre avec un homme placide, sorti de la guerre depuis trois ans, très bien joué par Glenn Ford, qui ne veut pas toucher une arme. D'ailleurs, il n'a pas de pistolet, et veut seulement quitter la ville qui l'a hébergé pour vivre ailleurs sa fiancée. Le film est réalisé par Rudolph Maté, qui fut un chef opérateur, ce qui se voit à l'image, car en compagnie de W. Howard Greene et Burnett Guffey, les trois offrent une image magnifique, avec très peu de décors, et une grosse majorité d'extérieurs. Par ailleurs, il ne me semble pas avoir vu de transparences. La famille Wilkinson est représenté par Edward G.Robinson, qui se déplace à l'aide de béquilles, et qui fait le service minimum, imposant sur son apparence bougonne pour montrer qu'il est la personne à détester. Ainsi que sa femme jouée par Barbara Stanwyck, et le tueur à gages, Brian Keith. En fait, l'univers montré est si important que le film aurait pu durer 30 minutes de plus ; or, il va assez vite sur les turpitudes du personnage principal, Glenn Ford, tout ça pour arriver plus vite aux pétoires. Et de ce fait, les duels sont réussis, avec un premier tueur à gages qui se comporte comme une ordure, mais qui ne fera pas long feu.
Au final, Le souffle de la violence est un film réussi, car il propose quelque chose de simple, et de convaincant, magnifié par sa photo. J'aurais juste un regret, sur la dernière minute qui est comme une bonne morale assénée alors que l'histoire n'en avait pas besoin.