Sorti en 2003, Le sourire de Mona Lisa aurait sans doute plus d'impact aujourd'hui tant il fait appel à un combat déjà en place dans les années 1950, et encore vibrant de nos jours ; la place de la femme.
Julia Roberts incarne une jeune professeure diplômée qui va enseigner l'histoire de l'art à des étudiantes. Grâce à son ton libérée, elle va pouvoir libérer les mœurs de ces jeunes filles, et leur permettre d'être autre chose que les femmes de leurs maris.
Comme supposé dans mon titre, c'est une version féminine du Cercle des poètes disparus, très bon film, avec Julia Roberts qui joue le rôle de Robin Williams, on a gagné ainsi la pilosité de l'acteur au profit des 46 dents de l'actrice, par ailleurs très bonne, mais qui agit comme un catalyseur auprès de quatre filles en particulier. On y trouve Kirsten Dunst, Maggie Gyllenhaal, Julia Stiles, et Ginnifer Goodwin, et chacune a des aspirations différentes sur la vie à mener. L'une veut rester indépendante, tandis que telle autre veut se marier quitte à mener une existence morne, une qui veut se marier et abandonner toute ambition professionnelle, et une dernière qui ne rêve que de son amour d'enfance.
Le message du film serait que chacun vive sa vie et trouve sa voie, aussi bien dans le personnel que dans le travail, mais les mœurs ne sont pas totalement là au début des années 1950, période de l'histoire, ce que va respecter aussi le personnage de Julia Roberts. Qui est au départ fiancée avec John Slattery (déjà avec des cheveux gris, bien avant Mad Men !), puis va craquer pour un prof joué par Dominic West (qui jouait en même temps Jimmy McNulty dans The Wire) qui a la réputation d'être un Don Juan.
On ne peut qu'être d'accord avec le message du film, mais Mike Newell ne va pas révolutionner quoique ce soit en termes de mise en scène ; c'est très platounet, auquel les gros mots que vont prononcer les filles vont ajouter un peu d'audace. Très beau travail aussi de la reconstitution, où tout a l'air de sortir de chez l'antiquaire.
C'est là qu'on voit que la comparaison avec Peter Weir est violente, car Le Sourire de Mona Lisa manque cruellement de cinéma, mais c'est un film utile, car au fond vraiment actuel.