On pense bien sûr à un « Cercle des poètes disparus » au féminin. En beaucoup moins bon, hélas. Ce n'est pas désagréable (bien qu'un peu longuet), joliment illustratif et très académique. Oh, bien sûr le contexte des années 50 permet d'offrir un beau discours en faveur de l'émancipation féminine, mais les caractères trop tranchées des différents personnages sont lourdauds, et l'évolution de certaines héroïnes peu crédible voire agaçante. Après, c'est mignon tout plein et Julia Roberts est l'interprète idéale pour jouer cette professeur idéaliste et progressiste, mais le résultat n'est vraiment pas folichon, à l'image d'une fin incroyablement mièvre (c'en est presque comique). De bonnes intentions donc, certaines protagonistes attachantes et un résultat sympathique : insuffisant pour faire du « Sourire de Mona Lisa » autre chose qu'un film anecdotique.