Dans un univers où l'ascension professionnelle sert de justification à chaque prise de décision. La mort de son père survient et propulse l'intrigue des lumières étincelantes de Paris au village québécois.
Dès lors, l'atmosphère anxiogène progresse, mais la crédibilité du récit se fragilise au moment de la révélation d'un secret macabre. Bien que la narration soit intrigante, elle échoue à justifier pleinement les choix du personnage principal, donnant à ces enchaînements d'erreurs un caractère artificiel, plus scénaristique que véritablement psychologique. Ce manque de cohérence finit par agacer, remplaçant l'empathie par une frustration.
Cependant, l'intrigue se ravive avec l'entrée en scène de l'ami du père, qui multiplie les hypothèses et réinjecte notre intérêt. Cette dynamique, particulièrement réussie, culmine lors des funérailles, où un diaporama révèle la perversité des actes du père, provoquant notre prise de conscience. Malheureusement, la suite s'embourbe dans une verbalisation excessive et des choix de mise en scène qui alourdissent la conclusion.
Malgré ces faiblesses, le film brille par ses qualités indéniables : une mise en scène élégante, une thématique riche, une utilisation maîtrisée des silences, une montée en tension savamment dosée et une direction d'acteurs impeccable. Ces éléments, bien qu'entravés par certains défauts, témoignent d'un potentiel qui, hélas, ne parvient pas à s'épanouir pleinement.