"Ce film est davantage un appel à la raison et un acte politique qu'un documentaire sur la crise écologique." clamait Nicolas Hulot, en 2009, à la sortie de Le Syndrome du Titanic. Effectivement, il a au moins le mérite de reconnaître la maigre qualité de documentaire de sa production qui passe constamment du coq à l'âne. Il s'ouvre sur des catastrophes naturelles pour enchaîner sur des réflexions sur la société, puis des poncifs sur l'environnement stellaire (poussière d'étoile, cycle de l'eau et la vie), transitionne d'une échographie de dauphin à une explosion atomique, et autres liaisons hasardeuses. On comprend ce qu'il veut transmettre, notamment avec la surpopulation et destruction des environnements naturels, la jungle de l'urbanisme et les montagnes de déchets laissés par l'homme, ainsi que l'exploitation animale. Il ne se prive pas non plus d'afficher les différences de richesses et classes sociales, la folie capitaliste, ou l'hypnotisation des masses à travers les écrans. Avec sa narration sur cette collection d'images, ça devient une sorte de poésie dépressive où il critique et mélange tout, singeant Koyaanisqatsi par moment. On en retient essentiellement un discours démago, dont les évidences citées auraient toutes mérité un docu à part entière.