Dans la vie il y a le chaud et le froid.
Au cinéma aussi.
Monsieur Ripley de Patricia Highsmith un roman de 1955 a eu une formidable adaptation au cinéma réalisée par René Clément en 1960 avec un duo masculins hors norme, Delon et Ronet et un charme féminin d'une sensualité incroyable en la personne de Marie Laforêt.
Plein soleil a été une version à la fois passionnante, intense et brûlante, un grand cinéma qui donnait très chaud.
40 ans après nous voici avec la version de 2000 avec là encore un duo masculin des plus incroyables, des actrices formidables et une visite touristiques italienne digne des meilleures agences de voyage.
Et pourtant quel ennui, car tout le coté torride, intense, et limite perfide de plein soleil s'évapore dans cette réalisation version papier glacée.
J'adore Matt Damon, mais il n'arrive pas au niveau d'un très grand Delon dans une de ses meilleurs films.
Et encore plus autant j'avais trouver Ronet extraordinaire dans son rôle d'homme qui brûle tout autour de lui, autant Jude Law est trop lisse dans le rôle du fils de riche.
2h15 de film où l'intensité est au plus bas, et ou le thermomètre est au plus bas.
Comme souvent, il ne suffit pas d'avoir une formidable distribution pour en faire un très grand film.
Il faut aussi y mettre du sien, beaucoup de sien.
Ce talentueux Mister Ripley est pour ma part une très pale adaptation si je me compare à Plein Soleil.
Après les gouts et les couleurs, je peux les comprendre, mais je pense quand même que l'attractivité principale du film c'est cette ambiance poisseuse, et cette manière qu'ont les personnages à se confondre dans une vie qui n'est pas la leur.
La version que je qualifierai de Hollywoodienne oublie complètement cette atmosphère,
et comme le disait une célèbre actrice française, il aurait été bien que le film est cette gueule d'atmosphère.
Plein soleil, incandescent, brulant, torride, tout l'inverse de ce mister Ripley.