Jugé trop cynique par une grande partie de la presse française, "Le teckel" est une expérience unique (peut être que le fait de l'avoir vu après le dernier Marvel a joué...). Cruel, voyeuriste, porteur d'un humour noir fin et habilement distillé, le film fait rire...et on se demande bien à quelle partie perverse de notre être il fait appel pour obtenir ce résultat.
Le teckel, passant de propriétaire en propriétaire, est un prétexte pour dresser un portrait critique, désabusé, d'une société américaine filmée sans complaisance. Cependant, et contrairement à ce que beaucoup des détracteurs du films pensent, Solondz, au détour de quelques scènes, se montre bienveillant envers certains de ses personnages.
Ce film est avant tout un bon gros WTF. Plans fixes dérangeants, dialogues à la limite du tolérable, situations à la "Frères Coen" totalement délirantes (l'épisode du professeur en école de cinéma est particulièrement barré). Et puis il y a cet entracte musical d'un autre monde...
Je suis sorti de la salle sans savoir si j'avais adoré ce que j'avais vu ou si ça m'avait dégoûté... Sans doute un peu des deux.