Pour les pensionnaires du Petit théatre de Bouvard que sont Didier Bourdon et ses comparses, cette comédie qu'ils ont co-écrite fait un peu figure de film de fin d'études. Et elle annonce l'esprit humoristique, essentiellement parodique, de ceux qui formeront par la suite le groupe des Inconnus.
"Le téléphone sonne toujours deux fois" est une parodie des séries noires à l'américaine dont les comédiens maltraitent les codes et les conventions. Ils forment une sorte de Club des Cinq franchouillard et pas très futé sur les traces d'un meurtrier assassinant ses victimes à coups de téléphone, au sens propre du terme.
On s'y attend: l'intrigue est rigoureusement accessoire et superficielle; c'est dans la succession de gags loufoques et de détournements que réside l'intérêt du film.
Comme souvent dans ce type de comédie, la mise en scène et la rigueur passent au second plan, laissant à l'inspiration fertile et à l'inventivité des comédiens et auteurs la meilleure part. Ces derniers proposent une composition bien amusante et font du sujet un film de copains tout à fait honorable.