Le Temps de l’Aventure n’est pas uniquement l’histoire d’une passion éphémère comme pourrait le laisser croire la bande-annonce. Il s’agit plus d’un portrait de femme et de l’évocation d’un instant de vie. Un moment charnière où les choses se mélangent et le doute s’installe, où l’angoisse prend le pas sur les certitudes et l’imaginaire sur la réalité.
Jérôme Bonnell met en scène l’indicible : des sensations, des émotions, des atermoiements de l’âme. Tout se joue dans l’esprit du personnage principal, femme quadragénaire temporairement en perte de repères et l’intérêt du film vient de sa psychologie, qu’on appréhende progressivement. Le temps d’une journée, elle va remettre en cause certains choix et se donner le droit de rêver à une autre vie.
Le réalisateur montre avec talent ce qui se joue dans l’esprit d’un personnage qui cède à une pulsion de vie, et, de manière subtile, il parvient à rendre évidentes les raisons de cette parenthèse, à la fois douloureuse et enchantée. Un regard, quelques pas, ou un instant d’hésitation disent beaucoup. Le Temps de l’Aventure est simple, beau et émouvant.