Une interprétation époustouflante (voir jouer Daniel Day-Lewis est quelque chose d'absolument fabuleux), Une musique merveilleuse (Elmer Bernstein, avec au début des extraits du Faust de Gounod, puis du Johan Strauss père et fils), des couleurs somptueuses, un soin apporté aux décors et aux costumes, une caméra en folie. Scorsese a donc forcé sur la forme pour nous faire avaler un fond qui sans cela eut été bien terne. Une belle démonstration des rouages invisibles d'une société qui défend ses codes et ses conventions sociales en étouffant l'air de ne pas y toucher toute velléité d'indépendance. Une belle démonstration qui aurait pu gagner en évitant quelques longueurs notamment à la fin (dont l'utilité n'apparaît pas évidente). Mais quel talent quand il veut, ce Scorsese !