1905, dans la campagne provençale, Marcel et sa famille profitent des vacances d’été avant la rentrée. Il y retrouve son ami paysan, Lili avec qui il explore les collines et tombe amoureux de l’intimidante et vaniteuse Isabelle.
Certains l’ont trouvé creux, artificiel ou dépourvu d’émotion…Pourquoi demander une complexité alambiquée alors que l’on peut s’enchanter d’une authentique carte postale des paysages marseillais, de la nostalgie d’un passé révolu et de l’insouciance d’une enfance qui se lance à la découverte de la vie et de ses sentiments nouveaux ? Le temps des secrets est une ode aux paysages qui ont inspiré Pagnol et rend hommage avec mélancolie au charme de La Gloire de mon père (1990). Ses personnages enfantins intriguent, fascinent, émeuvent tandis que les adultes divertissent avec un accent parfois feint mais rattrapé par un humour léger. L’absence déplorée de l’esprit de Pagnol se retrouve en réalité dans le traitement du Garlaban. Véritable personnage, c’est une figure intemporelle et majestueuse qui veille et protège les protagonistes à l’égal d’un confident.
Il flotte dans ce film l’air des beaux jours, de complicité familiale ordinaire mais précieuse qu’on ne peut nier en ces temps troublés. Oui, il propose une esthétique classique mais qui s’attache à déployer une poésie du quotidien. C’est un film gai, qui ne véhicule rien d’autre que la douceur estivale du midi et ça fait du bien !