Dans le Los Angeles des années 1970, Gary, quinze ans, s’éprend d’Alana, de dix ans son aînée. Les deux se plaisent autant qu’ils s’intimident, s’associent, se séparent par jalousie ou désespoir puis se retrouvent tantôt pour se disputer, tantôt pour se découvrir, comme désarmés face à cette passion juvénile et enivrante.
Quelque peu atypique, Licorice Pizza tire son originalité de son casting, porté par des personnages principaux aux traits nouveaux et inconnus qui forgent une esthétique singulière, inattendue. Ils donnent la réplique à de grands noms du cinéma métamorphosés en figures caricaturales, alcooliques et nymphomanes.
C’est un film qui emporte, aussi bien dans un univers coloré, décalé et hétéroclite que dans la fougue de la jeunesse, de l’amour et de la vie. Le mouvement est multiple, il investi l’espace sonore par des musiques à la fois cultes et sémantiques et enveloppe l’image et ses protagonistes qui dansent et courent à en perdre haleine. Gary et Alana doutent mais ne peuvent se résoudre à tourner la page. L’ébauche de cette histoire d’amour se dessine dans une agitation quotidienne, gagne parfois le second plan, s’accorde des digressions narratives pour permettre une exploration sensorielle dans les Etats-Unis de cette année 1973, en plein bouleversement social et culturel.
Grain vintage, ambiance bigarrée et une idylle optimiste, Licorice Pizza étonne, enchante et fait du bien !