Une vie qui s'en va, bientôt. Et la difficulté d'annoncer à ses parents, à sa sœur, à son petit ami, que le chemin va s'arrêter. Un rôle cousu sur-mesure pour un Melvil Poupaud (Romain) aussi sombre que vivant. L'enfance qui resurgit, et la mort qui poursuit Romain. C'est l'histoire d'un homme, avec ses addictions et toutes ses pulsions, c'est l'histoire d'un homme, un homme tout simplement. Quel plaisir aussi de revoir Marie Rivière, actrice incontournable du cinéma rohmérien. Et parlons-en du cinéma rohmérien ! Loin du mélodrame narcissique qu'ont pu dépeindre certains critiques avisés, les scènes de plage sont splendides, les gros plans justifiés, les dialogues peu surfaits. Bien sûr, Ozon n'hésite pas à déranger, dégageant l'amour courtois d'un revers de manche pour filmer l'amour charnel. Les corps, le corps, c'est peut-être ce qui nous retient le plus sur cette Terre. Mais que restera-t-il après sa mort ? La vie.