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Le Tigre de Jade
7.1
Le Tigre de Jade

Film de Chu Yuan (1977)

Nouvelle incursion dans l'univers du romancier Gu Long avec le duo Chor Yuen derrière la caméra et Ti Lung devant.
Ce Jade Tiger réussit encore une fois à passionner avec des arguments esthétiques toujours délicieux et une multitudes de retournements de situation. Un chef de clan est retrouvé décapité le jour du mariage de son fils Zhao Wu-Ji (Ti Lung). Ce dernier fera tout pour retrouver le chef du clan Tang (Ku Feng) et venger la mort de son géniteur. Il réussira à s'infiltrer dans le camps ennemi, mais ira de surprises en surprises...
Alors bien sûr, on pourra dire que la configuration des films de ce réalisateur est toujours la même, arguer du fait qu'il réutilise toujours les mêmes ficelles, qu'il se joue du spectateur à défaut de le passionner, tout un tas d'arguments qui peuvent se comprendre si l'on n'essaie pas un peu d'approfondir la véritable teneur de ses œuvres. Mais il est une chose indéniable, c'est que personne mieux que Chor Yuen n'a réussit les adaptations du complexe Gu Long.
Du retournement de situation, dans Le Tigre de jade, il y en peut-être plus encore que dans Le Sabre Infernal qui était axé sur une forme ludique de l'art martial et que dans ces deux autres joyaux que sont La Guerre des clans et Le Poignard Volant.


Les faux-semblants ont dans ce film un véritable pouvoir attractif, qui tient en haleine, il ne faut pas en manquer ne serait-ce qu'une minute, sous peine de se perdre dans les méandres de l'incompréhension. Chor Yuen dit aimer particulièrement ce roman pour sa description nihiliste de la notion de vengeance. On comprend vite que cette notion sera mise en suspend tout au long du film, tant les doutes et les fausses pistes mettent le héros, qui n'en ai pas vraiment un, dans un état de constant questionnement et de contradiction.
D'ailleurs dans ce film, on tue souvent à tort, on se trompe quasiment tout le temps, on pense détenir une vérité qui est remise en cause dans la seconde qui suit.


Au-delà des recherches esthétiques toujours très poussées et du jeu des apparences et des faux-semblants définitivement crédités à ce réalisateur, ce Tiger Jade fait ressortir un vrai questionnement et une vraie critique acerbe du monde des arts-martiaux.


Moins passionnant qu'un Magic Blade ou un Killer Clans qui était eux plus axés sur un pouvoir attractif visuel plus fort et posséder un rythme très soutenu, ce Jade Tiger fait appel à une vraie réflexion et demande plus que jamais une grande attention et un engagement de la part du spectateur.
Si l'on veut bien s'en donner la peine on comprendra le secret que cache le tigre de jade...

Créée

le 21 juin 2016

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