Après le succès du Tigre aime la chair fraiche, cela permet à Claude Chabrol de se sortir de sa suite d'échecs commerciaux, et donc de revenir au premier plan. Il signe donc cette suite, toujours avec la même équipe, notamment Roger Hanin à nouveau scénariste sous le nom d'Antoine Flachot.
Le tigre est cette fois chargé par la D.S.T. de superviser l'excavation d'un bateau qui a coulé, et de récupérer le trésor qui s'y trouvait. Il va se rendre compte que d'autres plongeurs se trouvent également là, et qu'ils voudraient récupérer le magot pour leur chef, ce dernier désirant restaurer un régime nazi.
C'est peu ou prou les mêmes qualités que le premier volet, à la différence que cette fois, le film est en couleurs, et se veut proche de films comme L'homme de Rio, ou la série des James Bond. Mais il y a également davantage de moyens, dus cette fois à la présence de Dino de Laurentiis comme coproducteurs, d'où la présence d'actrices du cru comme Micaela Pignatelli. La surprise est de rencontrer un méchant en la personne de Michel Bouquet, que Chabrol recrutera quelques années plus tard pour La femme infidèle, et il n'est pas très doué pour l'action. C'est un acteur prodigieux pour les mots, la présence, le minimalisme, mais pour le reste, on voit qu'il ne s'est guère bagarré.
Quant à Roger Hanin, le tigre lui-même, il est toujours aussi bon dans ce rôle stoïque, où cette fois encore, les baffes pleuvent à tout va, y compris sur les femmes. Enfin, il y a une apparition désopilante de Claude Chabrol soi-même, la clope au bec, en tant que médecin obligé d'extraire un joyau d'un requin mais ça a l'air de le souler.
J'ai peut-être pris un peu plus de plaisir à voir cette suite, qui n'a d'autre but pour Chabrol que se refaire la cerise au niveau commercial, et ça va lui réussir, même si c'est tout à fait impersonnel.