J'écris cette critique 6 jours après avoir visionné Le Tombeau des lucioles, c'est le temps qu'il m'a fallu pour m'en remettre !
Je suis rarement bouleversé par un film, encore moins par une animation cela est peut-être due au fait que je ne m'attendais pas à ça. Il est vrai qu'en visionnant la bande annonce je pensais voir une animation du style des Ghibli que j'affectionne : des personnages ronds et enfantins, comme Mei Kusakabe de Mon Voisin Totoro ou encore Ponyo de Ponyo sur la falaise mais les 5 premières minutes du Tombeau des lucioles ne laisse aucun doute sur son issue.
Je comprend dès le début que les deux personnages centraux : Seita et sa soeur Setsuko sont mort, mais cette représentation de la mort est si poétique qu'elle donne envie de connaître leur histoire.
La poésie prend vite fin; l'histoire est une succession d’événements malheureux, d'espoir qui ne dure jamais longtemps. Le réalisateur ne nous épargne rien; ni la violence du contexte (le bombardement de Kobé au Japon) ni l'horreur des détails
La mise en scène de la mort de la mère mais aussi de la dégradation de la petite fille sont à la limite de l'insoutenable
. L'atmosphère devient vite irrespirable. Si j'ai tenu jusqu'à la fin, malgré la dénouement qui semblait inévitable, c'est par respect pour le réalisateur, Isao Takahata, qui a tenu avec cette animation, à donner une leçon à ses spectateurs quant à la nature humaine, c'est également parce que je voulais honorer ce que l'on peux considéré malgré tout, comme un chef d'oeuvre de l'animation.