L'insoutenable histoire de Seita et Setsuko...
On me l'avait dit, "accroche toi", c'est bien pour ça que j'ai mis tant de temps à le regarder ce film.
L'histoire atroce d'un adolescent et de sa petite soeur, victimes de la connerie humaine. Orphelins et sans attaches, Seita fait tout ce qu'il peut pour sauver sa soeur, trouver un abri, vivre au jour le jour.
Ils ne sont pas les enfants du village, mais de pauvres réfugiés, obligés de voler pour survivre. Se sont des oubliés.
Mais tout les rattrape. "Le 21 Septembre 1945, c'est le jour ou je suis mort" : première phrase du film, le ton est donné.
La réalisation est très bien menée, normal, c'est un Ghibli. Les personnages sont terriblement attachants. Setsuko du haut de ses quatre ans, entre pleurs, rires, caprices et innocence. Seita, grand frère protecteur, conscient de choses trop complexes pour son âge, fort pourtant.
C'est bouleversant, il n'y a sans doute pas d'autres mots pour décrire le récit de ces deux petites vies. Et puis, c'est comme ça. Ce n'est pas un choix, c'est l'histoire de deux gosses qui n'ont rien demandé mais c'est ainsi. Aucun apitoiement et de scènes lacrymales avec la musique qui fait bien. Non. Les morts en temps de guerre, c'est normal. Femme, homme et enfants. Il n'y a pas de solution miracle pour les uns ou les autres, plus de différence entre un enfant et un homme. Se sont des êtres vivants, point final. C'est la guerre ? Alors ils mourront.
Et c'est justement ce point qui fait la force du film : "c'est comme ça, c'est la vie". Et forcément la plupart s'effondre en larmes (moi y compris, je l'admets) devant la cruauté de la fatalité.