La guerre, ce n’est pas juste des stratégies, des batailles, des véhicules puissants, des armes de pointe, des victoires, des défaites.
La guerre c’est la mort. La mort des hommes au front, la mort de l’arrière, des civils, des femmes et des enfants.
La guerre c’est la mort de l’humanité.
Dans ce film absolument grandiose, Takahata nous montre cette mort et l’horreur de la guerre.
Les conséquences de cette guerre nous sont montrées sans artifice, brutes, au travers de l’oppression des civils; les sirènes d’alerte ponctuent le film, au même titre que les pleurs, les cris de désespoir, de peur et d’horreur.
Ici, Takahata se concentre plus particulièrement sur la catégorie de civils que constituent les enfants. Ils n’ont que 4 et 10ans mais ils sont entraînés et persécutés par la guerre qui les détruira. L’incompatibilité de l’enfance avec ces tueries que constituent les conflits est ainsi explorée tout au long du film; après les bombardements, Setsuko et Seita tentent tant bien que mal de retrouver les préoccupations que sont celles des enfants. Mais la guerre les rattrape, insidieusement, petit à petit, avant de les engloutir tout entier dans ses ténèbres.
En conclusion, c’est un film remarquable, beau, juste et émouvant sur l’horreur de la guerre et sur les premiers à être touchés par celle-ci, les civils dont les éternels innocents que sont les enfants.