"Je reviendrai quand les poules auront des dents m’a-t-il dit : je n’ai même pas de poules !"
Ça une ode à la vie ?
Ça un tourbillon ?
A voir le ravage de Mayotte par un cyclone quand j'écris ces lignes, je qualifierai plutôt ce navet de "tempête dans un verre d'eau" !
Et j'ai bien fait car "marchandise trop vantée, marchandise avariée !" : pour tout vous avouer, ce n'est pas à cause de son affiche ratée que j'ai vu cette daube, mais un film avec Isabelle Carré m'attirera toujours, et ici, on disait tellement de bien de cette jeune actrice Lou de Laâge...
Elles seules auront mérité l'attention quand s'inscrit le mot fin : l'histoire, on l'a déjà oubliée...
Comme un purge.
Il y avait jadis au Futuroscope de Poitiers, une attraction cinématographique dans laquelle on découvrait une application avant la lettre, en l'occurrence un pupitre de commande... On commençait à regarder un film banal qui soudain faisait un arrêt sur image : et là, on vous demandait de choisir la suite que vous entendiez donner au récit sous forme de vote...
"Vox populi, vos dei"
Je ne suis pas trop sûr que le public étranger, ne maîtrisant pas notre si belle langue française, comprenait le récit, et ne faussait pas les votes... Puis un autre choix... Et ainsi de suite...*Bref, les spectateurs construisaient l'histoire avec la majorité absolue... Sauf que les choix étaient souvent les mêmes...
Et bien ici c'est un peu la même chose en plus mauvais et on subit !
On subit les délires de Treiner loin de nous avoir frappés en plein cour mais assommés : Treiner est pénible, en on en a rapidement plein le... (face opposée du cœur)
Un grand coup de vent à dû éparpiller les pages du scénario, soufflées ça et là par un tourbillon de démence et on a recollé le puzzle de manière à ce qu'aucune page ne trouve sa vraie place. Bref, the big bazar complètement désorganisé !
Moi qui déteste les flash-back et les gammes de piano à gogo : j'ai vécu la chose comme une sanction !
Ce brouillon de film m'a semblé interminable, ennuyeux, insupportable, prétentieux...
Si j'excepte les deux actrices sus-mentionnées, tout est à jeter et le tourbillon ne laissera une fois apaisé, aucun regret !
C'est le premier (le dernier ?) long-métrage d'Olivier Treiner venu d'on ne sait où et on ne sait quand, et qui s'est cru un jour, réalisateur ! Et tant qu'à faire scénariste de surcroît, flanqué d'une co-plumitive Camille dont on ne sait pas plus !
Pour paraphraser une citation de Pierre Dac, Treiner est parti de rien, n'est pas arrivé à grand-chose et on n'a pas de merci à lui donner ! Il ne suffit pas de balancer le piano du facteur pour attirer les foules, ni de l'opéra avec une Castafiore encore moins !
Le tourbillon n'a fait que 200 631 victimes en salles : on était st près de la catastrophe naturelle, mais on pourra toujours mettre ça sur le compte de la covid !
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France 2 le 15.12.2024-