Alex Joffé filme la folle journée d'André Loriot, employé docile d'une fabrique de tranquillisants -c'est évidemment ironique- et aux ordres de son patron. Bousculé par son emploi du temps infernal, Loriot accumule de surcroît les contretemps et maladresses.
Le début du film est plaisant parce qu'il a les vertus de l'étude de moeurs, dans le ton d'un écrivain-humoriste comme Pierre Daninos. Un logement exigu comme un clapier, une circulation parisienne déjà compliquée, des places de stationnement rares et, curieusement, des agents de police à tous les coins de rue pour verbaliser la 2 CV de Loriot (2 CV qui est un "personnage" incontournable du film) : ce sont quelques une des contraintes de la ville...
Joffé épouse la course effrénée du personnage de Bourvil par une mise en scène rythmée et en prenant un malin plaisir à mettre des bâtons dans les roues de son héros du quotidien. Tant qu'elle multiplie les embarras de Bourvil, la comédie est plutôt réussie. Mais le scénario s'enlise petit à petit dans les futilités, notamment avec l'importance donnée à la fiancée d'André (Pierrette Bruno, insupportable en représentation surannée et godiche de la jeune fille des années 60), et Bourvil retombe dans ses compositions "rigolotes" les moins intéressantes.