Un homme et une femme constamment en sursis, la mort au-dessus de leurs têtes, vont connaître une relation hors de l’espace et du temps. Lui, petit bonhomme timoré, grandi par les « circonstances », elle paumée déracinée, qui se raccroche désespérément à lui comme une naufragée à une bouée. C’est très fort, très beau, toujours crédible et d’une puissance émotionnelle sans égale surtout a la fin. Une émotion rare qui vous laisse sans voix.
Romy Schneider a rarement été aussi sobre, retenue et profonde. Trintignant rend toutes les nuances de son personnage, jusqu’aux moins glorieuses.
Ajoutons les seconds rôles d'individus médiocres et parfaitement choisis (Maurice Biraud en déserteur, Serge Marquand en brute épaisse, Régine en bonne fille à la cuisse légère et surtout, une émouvante BO de Philippe Sarde, et ce film fait partie de ces grandes et belles réussites du cinéma français.
(Trintignant a déjà été un amoureux passionnel dans un train avec ce film "Un été violent de Zurlini 1959)