Pourquoi diable s'intéresser à un téléfilm belge de 1994?
La principale raison concerne les origines littéraires du "Trajet de la foudre", adaptation du romancier local Stanislas-André Steeman, celui qui inspira notamment "Quai des orfèvres" et "L'assassin habite au 21" à un certain Henri-Georges Clouzot.
D'ailleurs on retrouve ici le fameux Monsieur Wens (alias Venceslas Vorobeïtchik), héros du premier long-métrage de Clouzot, interprété par Pierre Fresnay, auquel succède Jacques Perrin, avec moins d'envergure mais une certaine prestance.
D'ailleurs la qualité de la distribution constitue un autre motif de curiosité valable envers ce polar agréable, faisant partie d'une coproduction européenne de 5 téléfilms policiers, réunis dans une collection intitulée "Le charme brumeux du crime".
Outre Perrin dans la peau du héros, on retrouve notamment au générique les charmantes Elizabeth Bourgine et Béatrice Agenin - exhibant à près de 45 ans une poitrine spectaculaire - ainsi qu'une troupe de comédiens belges méconnus mais convaincants pour la plupart.
L'intrigue du "Trajet de la foudre" apparaît accrocheuse et plutôt bien ficelée, avec un dénouement surprenant bien qu'un brin tarabiscoté, qui évoquera les romans d'énigme d'Agatha Christie.
Surtout que le(s) meurtre(s) ne surviennent qu'à mi-métrage, et concernent des personnages auxquels on ne s'attendait pas forcément.
Dernier point, le récit se situe au sein du cadre cossu de Knokke-le-Zout, station balnéaire huppée de la côte belge : les personnages naviguent entre le casino, les berges du canal et la magnifique villa qui sera le théâtre du drame. Un écrin de prestige pour une fiction tout à fait recommandable.