Un giallo bien maniériste signé Lenzi qui ressemble plus à un exercice de style raté qu'à son illustre modèle l'Oiseau au plumage de cristal d'Argento.Sans pousser la comparaison plus loin, le tueur à l'orchidée dont l'intrigue repose sur des meurtres de femmes sans jamais fouiller les psychologies sombre après les dix premières minutes dans un banal film policier aux ficèles grossières, aux effets laids (zooms infects sur les visages, pas de recherche esthétique).L'élément qui parait énigmatique voire intrigant au début, à savoir le porte clés en demi lune laissé comme signature sur les corps est vite oublié, on se moque un peu du spectateur.Les meurtres qui s'enchainent les dix premières minutes s'ils peuvent être assez esthétiques dans le résultat, ne font pas d'effet et ne produisent aucune tension, autant dire que la mise en scène graphique est assez bidon.Prostituées,paranoïaque,gravure de mode, Lenzi insiste trop, sans finesse sur l'aspect mysogine/sadique du giallo, il ne parvient pas à transformer cet espèce de petit mépris en érotisme sanglant, bien dommage, du cliché servi sur un plateau.Bien sûr l'enquête se fait vite personnelle au détriment de la police locale(qui a le mérite quand même d'être parodiée par Lenzi) mais le film est trop bavard, peine à nous raconter une histoire sans jamais montrer une histoire.En gros adieu la fantaisie.Du coup la musique qui mêle clavier aigu et son de basse plus sensuel ne parvient jamais à illustrer le paradoxe, et pourtant on sent bien qu'on est dans un giallo de facture classique genre cinéma bis des seventies que j'aime beaucoup mais qui demeure un film feignant, balançant des références en les laissant ras les paquerettes.Bon, c'est pas trop mal joué, les scènes en nocturne peuvent ratrapper un peu celles de jour qui jamais ne font penser à Rome alors qu'on s'y trouve et l'inventivité dans le meurtre se condense en une petite scène à la perceuse pour ce qui est de l'originalité.Le film très plat, à l'image de ce dénoument "révélateur"expédié en une minute (c'est un peu le principe dans un giallo) qui frôle l'absurde tellement il est mal emmené.