!!! Attention la critique spoil, enjoy !!!
Alors, Friday the 13th : Part 2 ou Le Tueur Du Vendredi en français, est un film américain sorti le 30 Avril 1981 (soit tout juste un an après le premier volet) et réalisé par Steve Miner, ancien collaborateur de Sean S. Cunningham et dont c’est la première réalisation.
Le Film
On retrouve Alice, chez elle, hantée par des séquences du premier film. Grace à un subtil coup de fil de ses parents on apprend qu’elle tente de refaire sa vie après les évènements dans une ville ou visiblement on s’amuse à jeter des chats par les fenêtres.
Alors qu’elle va pour nourrir le chat volant, elle se retrouve nez à nez avec la tête en décomposions de Maman Voorhees dans son frigo ! Elle n’a pas le temps de crier qu’un individu lui plante un pic à glace dans la tempe et c’en est finit d’Alice.
C’est alors que le tueur, dans un moment de vice innommable, prend le soit d’enlever la bouilloire du feu.
Arrive le titre du film qui EXPLOSE !!! Nous promettant toujours plus, à nous, spectateurs avides !
5 ans plus tard on découvre Sandra et Jeff, deux jeunes gens plein de vie, qui s’arrêtent dans un petit bled pour appeler leur ami Ted, qui doit leur préciser la route pour le rejoindre.
Intervient alors Franck le fou, qui visiblement ne se lasse pas de maudire tous les gens qu’il croise.
Il faut visiblement faire attention où on se gare dans ce patelin la, car tandis qu’ils appellent Ted, Jeff et Sandra, se font enlever leur voiture par la fourrière… mais non, ce n’était qu’un blague de Ted. Ted, qui est donc un sacré farceur.
Nos trois acolytes font route vers le camp de vacances où ils doivent suivre une formation de moniteur. Entre deux blagues insoutenables de Ted, on apprend que le camp où ils vont est voisin du camp maudit de Crystal Lake.
Dans la forêt, la menace veille.
Arrivé au camp nous faisons la connaissance de Paul, le chef de la formation, Mark, un futur mono hémiplégique, le libidineux Scott, la peu farouche Terry, Vicky, Muffin, une sorte de Yorkshire je dirai et encore 5/6 autres jeunes gens visiblement peu digne d’intérêt. Et enfin Ginny petite amie de Paul et également son assistante au camp.
Apres un sympathique brief teinté de misogynie, on retrouve notre groupe en pleine nuit, au coin de feu, chamallow à l’appui, où Paul raconte la légende de Jason et le fait qu’il serait toujours présent dans les parages.
C’est alors qu’un homme a demi nu et à la tête de caoutchouc surgit d’un buisson affolant tout le monde… mais non, c’était une blague de Ted, ha ha ha, sacré Ted !
Alors qu’il règne une ambiance de folie au camp Sandra avoue à Jeff qu’elle doit se rendre au camp sanglant.
Jeff, il faut que j’aille là-bas, à ce camp, le camp sanglant. Il faut que j’y aille. Après tout, y a ptet du vrai dans la légende. Allez viens, je suis très sérieuse.
Sandra, personnage fonction.
Ginny, qui est partie se changer dans son cabanon est épiée par Frank le fou, qui visiblement est aussi Frank le voyeur, et qui ne semble pas tenir compte des avertissements qu’il donne a tout le monde a longueur de journée, car il est le premier à qui notre tueur hôte la vie.
Alors que la formation commence au camp, Ginny sent que quelque chose ne va pas et devient de plus en plus suspicieuse vis-à-vis de la forêt.
Terry, quant à elle, est bien embêtée, son chien Muffin a disparu et elle le retrouve po.
Tandis que Sandra et Jeff s’éclipsent discrètement pour le camp sanglant, ils tombent tour à tour sur le cadavre d’un chien puis sur un officier de police réactionnaire qui s’empresse de les ramener au camp.
Sur le chemin du retour notre flic voit quelqu’un d’autre passer dans les bois. S’en est trop, il faut qu’il intervienne et se met en chasse. Il tombe sur ce qui ressemble à une cabane abandonnée, entre, voit quelque chose d’atroce avant de se faire marteler le crane sans retenu.
Au camp, la nuit est tombée et nôtre joyeuse bande décide de faire une virée en ville excepté Jeff, Sandra, Mark, Scott, Vicky et Terry. C’est donc une fin de tournage pour la moitié des monos qui n’était donc que des figurants.
Terry profite de la nuit pour chercher son chien, quand l’envie lui prend de faire un petit bain de minuit en toute nudité. Mais à sa sortie, elle découvre qu’on lui a subtilisé ses vêtements. C’est ce coquin de Scott. Alors qu’elle lui court après, le goujat se prend les pieds dans un piège qui le suspend à un arbre. Terry doit alors allez chercher de quoi le libérer au camp, laissant Scott seul, se balançant dans les airs.
A son retour elle se rappelle que Scott n’avait pas la gorge tranché à son départ ! Prit de panique elle se met à hurler avant de tomber nez à nez avec…
En ville Ginny, Paul et Ted discute de Jason
Il devait être là, caché au moment du meurtre. Il a dû voir décapitée sa mère, sa mère chérie, décapitée parce qu’elle l’avait adorée. Et parce qu’elle avait voulu se venger de tous les moniteurs qui, à ce qu’elle croyait, avaient laissé se noyer Jason, son fils. Qu’elle aimait passionnément. Bizarre n’est-ce pas ?
Ginny qui découvre le script.
Au camp les couples se forment. Vicky a réussi à se mettre Mark dans la poche et part se préparer avant de plonger dans le stupre avec lui.
Mark croit entendre Vicky de retour, mais il ne trouve qu’une machette dans sa face, avant de dégringoler dans des escaliers qui ne semblaient pas être la quelques minutes plus tôt!
De leur côté Sandra et Jeff s’adonnent à la luxure, ce qui ne plait pas vraiment à notre tueur qui décide de les embrocher.
Quand Vicky vient enfin s’abandonner à Mark, elle ne trouve personne. Elle pense trouver Sandra et Jeff mais tombe en fait sur… Jason (joué par The Phantom Killer de The Town That Dreaded Sundown) qui se rue sur elle.
Ginny et Paul sont de retour au camp et après s’être inquiétés de ne trouver personne se font attaqué par Jason à leur tour.
Ginny devient la Final Girl et s’échappe tout en découvrant que Jason a visiblement la même passion que sa mère pour la mise en scène des cadavres.
S’en suit tout un affrontement qui les mènera jusqu’à la demeure de Jason où on découvre que le fiston a fait un autel a la mémoire de sa mère avec son magnifique pull en laine et… sa tête en décomposition.
Ginny a alors l’idée d’enfiler le pull et tente de se faire passer pour Maman Voorhees. Jason, d’abord touché par cette intention ne se laisse pas dupé très longtemps et s’apprête à en finir avec Ginny lorsque Paul (?) réapparait, permettant à cette dernière de se munir d’une machette et de découper Jason.
Notre couple revient au camp quand soudain, un bruit… mais non, ce n’est que Muffin, ha ha ha, sacré Muffin quand soudain, Jason traverse la vitre du cabanon et fond sur Ginny…
Le lendemain une ambulance amène Ginny eeeeet… c’est la fin.
L'Avis
Alors ? Et bien… le film est assez décevant. Et ce, malgré des attentes pas bien hautes.
Le premier volet avait été fait, selon moi, pour de mauvaises raisons et je trouve qu’ici, c’est encore le cas.
Vendredi 13 a été un gros succès, et il est évident que les producteurs veulent surfer dessus tant qu’il est présent.
Mais aussi bien Sean S. Cunningham que le reste de l’équipe ne voit pas ce qu’ils pourraient faire de ce film. Maman Voorhees est morte et l’apparition de Jason à la fin du précèdent volet est sensée être une sorte de rêve… non il n’y a pas de raisons pour continuer. Et d’ailleurs toute l’équipe quitte le projet, même Tom Savini ira plutôt officier sur Carnage (The Burning) de Tony Maylam.
Seul Harry Manfredini, rempile à la musique avec une sorte de remake du score du premier film, pas vraiment ce qu’il a fait de mieux.
Donc, nouvelle équipe et c’est Steve Miner, producteur sur le précèdent opus qui passe à la réalisation. Et le moins qu’on peut dire, c’est que l’inspiration n’est pas vraiment au rendez-vous. A l’image des 15 premières minutes du film. Pourtant j’étais plutôt enthousiaste sur la première scène où on suit les pieds d’une jeune fille pour ensuite suivre ceux du tueur, et je me dis tiens, on tente des choses, c’est intéressant… Un léger enthousiasme, très vite atomisé par les scènes qui suivent, ou dans un montage maladroit on nous repasse les principaux moments de Vendredi 13, allégrement modifiés pour les besoins du film (Maman Voorhees connait subitement le nom d’Alice(ce qui permet de grossièrement le rappeler à l’audience), et lors de la scène final de l’hôpital, on précise bien qu’on a repêché Alice des eaux du lac, tuant ainsi tout le doute sur la nature de la dernière apparition de Jason) Le tout est entrecoupé de plans d’Alice se débâtant sur son lit en plein cauchemar. C’est assez pathétique. Le reste de la séquence n’est pas mieux, on voit Alice en roue libre d’acting total (comme ce coup de fil de ses parents, qui permet à l’héroïne de raconter sa situation actuel de la façon la plus paresseuse qui soit au spectateur) s’en suit un clin d’œil d’une lourdeur sans pareil a Psycho… on touche le fond.
Et ça s’explique, entre autre, car Adrienne King (qui joue Alice) n’avait aucun script et a due improvisée toute la séquence sur les indications du real.
Un manque d’inspiration qui se sent même dans les meurtres, à l’image de la brochette humaine tout droit sortie de La Baie Sanglante (encore elle) de Mario Bava. (Comment, c’est un hommage ?)
Apres c’est le festival des invraisemblances. Lorsqu’on découvre le camp, je me dis : « Chouette alors, il y a bien une quinzaine de monos au camp. Alors, c’est ptet nul jusqu’ici, mais attends un peu, quand Jason va voir ça, il va nous découper tous ce petit monde, ça va pas être triste. »
Jusqu’à ce que je constate que la moitié du cast disparait au milieu du film, c’est bien pratique.
Ou encore, si Jason est toujours vivant, est ce que ça fait 20 piges qu’il vit dans les bois sans que personne n’ai rien vu ?
Le chien qui survit… vraiment ?
Coté mise en scène, on reste très classique, avec quelques bons moments (je pense par exemple à un plan ou on voit Ginny chez Jason et à travers une fenêtre, Jason qui s’approche) c’est pas dingue, mais on est surpris de voir un plan ou un effet plus intéressant de temps en temps.
Par contre les raccords freeze frame + surexposition, c’est un grand NON !
Et l’ambiance du premier film passe un peu à la trappe pour une narration plus mécanique.
Sinon fidèle au slashers, les acteurs sont toujours nul, les personnages aussi con et les dialogues catastrophique (la VF n’aidant certainement pas, je le confesse).
Cote effets spéciaux Tom Savini me manque.
(A noté d’ailleurs sur la fiche IMDB de la présence de Stan Winston, non crédité au générique, et grand nom des effets spéciaux notamment responsable des effets sur la série des Terminators ou encore de la Reine Alien sur Aliens de James Cameron, entre autre.)
A default d’être plus nombreuses, les morts sont un peu plus explicites. Mais aussi moins gore (hormis peut-être la machette dans la tête de Mark), ce qui est assez curieux quand on sait que ce sont ces éléments qui sont en parties responsable du succès du premier volet. On était en droit de se dire que les producteurs allez mettre le paquet sur cet aspect.
Le film est aussi, accessoirement un peu plus généreux en fesses.
Mais le vrai point positif du film reste le personnage de Ginny. On a la une Final Girl très intéressante, combative, plus futée que ses collègues. Et à qui on doit les meilleures scènes du film.
Comme le face à face dans la cabane de Jason, où elle essaie d’exploiter les derniers aspects humain du fils Voorhees en se faisant passée pour sa mère. C'est de loin le moment le plus intéressant du métrage. Une tension s’installe enfin et on nous montre une nouvelle facette de la personnalité de Jason. Et en plus, Betsy Palmer revient le temps de quelques plans.
Malheureusement alors qu’on s’attendait à finir sur une bonne note, la dernière séquence est lamentable. Apres une fin qui décalque celle du premier film, on se retrouve en plein jour, Ginny emmenée dans une ambulance et c’est la fin.
Quid de Jason ? Paul ? Comment Ginny s’en est sortie ? On ne le saura jamais.
D’habitude j’aime bien les fins ouvertes, mais la… ya pas de fin du tout ! A croire que les personnes qui ont fait ce film ne s’avait pas comment le finir et en avaient plus rien à foutre, pour faire la fin la plus paresseuse au possible.
Résultat ? Et bien, sans atteindre le succès du premier opus, cette suite s’en tire plutôt bien. Car pour un budget de 1 Million de dollars, il en rapportera 20 fois plus aux Etats Unis. Et même si ce n’est pas le succès escompté, les profits sont amplement suffisants pour justifier une nouvelle suite.
A suivre donc.
Body Count : 9 peut être 10 (Peut mieux faire)
L’Avis des autres :
Allociné : 2.5/5 (680 spectateurs)
Senscritique : 5.3/10 (1000 spectateurs)
IMDB : 6.1/10 (43 000 spectateurs)
Rottentomatoes : 48% (68 000 spectateurs)
34% (32 critiques)
Recommandations : Halloween de John Carpenter. Ou bien, The Town That Dreaded Sundown de Charles B. Pierce, sorti 1976 et dans lequel vous découvrirez le premier rôle de Jason! Le film se base sur des faits réels se déroulant au Texas en 1946 et où un tueur en série du nom de Phantom Killer sévissait dans la ville de Texarkana. L’aspect documentaire de certaines scènes pourra en rebuter certains, mais sinon c’est un petit film sympathique, la mise en scène est sobre mais efficace, le petit grain 70’s que, perso, j’aime beaucoup et même si la fusion entre horreur et comédie n’est pas vraiment heureuse, on passe un petit moment agréable pour tout fan de pellicules horrifiquo-bis. A noté que ce film a surement l’exclusivité de comprendre un meurtre au trombone !!!