A voir essentiellement pour la partie hawksienne !!!
Howard Hawks n'a réalisé que la première moitié de ce film qui par la suite a été repris par William Wyler. La raison qu'il l'a poussé à ne pas s'occuper de la seconde moitié résiderait dans le fait que le second personnage féminin, celui de la fille, n'est pas aussi fort que le premier, celui de la mère. Et comme on connait le goût qu'avait Hawks pour les caractères féminins forts, on ne peut guère s'en étonner. Et malheureusement le film en souffre beaucoup...
La première partie est excellente. Les séquences d'abattage d'arbres, du transport par voie de canal, du tronçonnage par leur réalisme font sérieusement leur effet. Edward Arnold avec son jeu solide et sa silhouette d'ogre n'a aucun mal à s'imposer en self-made-man bon vivant. Frances Farmer y montrait dans le rôle d'une femme très attachante, au caractère doux mais qui sait être trempé au besoin, celui de la mère (elle joue aussi celui de la fille dans la seconde partie !!!), par sa grande beauté, sa grâce, son charisme, son talent; que si un destin chaotique ne s'en était mêlé elle aurait pu devenir une grande star.
La seconde partie par contre déçoit. Là on est juste dans le drame familial ronflant et prévisible où un vieux met des plombes à comprendre qu'une jeune femme puisse lui préférer son fils. Et de plus, pour rejoindre Howard Hawks, le personnage de la fille n'est pas aussi intéressant que celui de la mère. Malgré une ou deux scènes pas trop mal, à l'instar de celle charmante de la cuisson du sucre, on est peu captivé.
Pour résumé, "Le Vandale" est à voir essentiellement pour la partie hawksienne...