L’histoire, linéaire et même simpliste, est universelle. C’est celle d’une femme aux prises avec la l’amour, les hommes et la nature… avec la vie en un mot. Dans la deuxième partie où elle se retrouve seule face à une terre hostile, on voit, on entend, on sent le vent qui pénètre, qui emplit l’espace, qui éprouve les corps et les cœurs, le vent de la vie, le vent des passions, le vent du monde... Une symphonie inoubliable. Et Lilian Gish est sublime, c’est LA femme ! Un chef-d’œuvre incontestable de Victor Sjöström, maître de cette prestigieuse école suédoise, alors au sommet de son art et qui n’a jamais mieux maîtrisé la caméra, le montage et la direction d’acteurs.