Un des derniers, sublimes, souffles d'un cinéma pourtant déjà condamné !!!
Une oeuvre qui est loin de manquer de souffle (OK, je dégage !!!), mais jeu de mots pourri à part sans plaisanter "Le Vent" dégage un véritable souffle aussi bien sur le plan du rythme, car les 75 minutes passent à une vitesse..., que sur celui de l'histoire avec ce lieu fascinant éternellement battu par les vents.
En regardant les derniers films du cinéma muet, on s'aperçoit qu'en fait dans son agonie ce cinéma a donné une grande part de ses plus belles œuvres, "Le Vent" en fait partie...
Maîtrise impeccable du rythme (ça, je l'ai déjà dit je radote !!!), scénario aussi épuré que les plaines désertiques qui lui servent de cadre, Victor Sjöström inspiré comme jamais notamment avec ces plans du cheval fantomatique lors de la scène suggérée du viol, direction d'acteurs parfaite que ce soit pour la fascinante Lilian Gish, qui avait au moment du tournage près de 40 piges mais qui en faisait deux fois moins, que pour les acteurs masculins, personnages archétypaux dans un premier abord mais qui s'avèrent beaucoup plus complexes qu'ils n'y paraissent.
Tout ce qui faut, là où il faut pour faire du grand cinéma pour un des derniers, sublimes, souffles d'un cinéma pourtant déjà condamné.