Le Vent se lève par Kreyket
Belle conclusion pour une carrière, ce dernier Miyazaki m'a fait ce que j'appelerais "l'effet Rush", pas par rapport à Geoffrey Rush qui n'est même pas là, mais plutôt par rapport au film Rush. Oui, alors, je ne peux pas blairer la F1 et pourtant j'ai adoré Rush, son histoire et ses personnages. Bah là, pareil. Moi les avions, prout hein. Le rêve de voler n'est pas le mien, j'ai plutôt la crainte d'un jour me prendre trop au sérieux, rien à voir quoi. Mais j'ai adoré.
L'animation signature de Miyazaki fait encore une fois mouche, avec ici en bonus des bruitages à la bouche, notamment pour les avions, qui donnent à ceux-ci des caractéristiques presque biologiques, ce sont des personnages à part entière, de second plan certes car même si sans eux pas d'histoire, ils n'interviennent jamais vraiment. Il aurait été question de trains ou de robots géants que le fond du film serait resté le même.
Étant issu d'une histoire vraie, Jirô n'est pas aussi innocent ou sympathique que les protagonistes Ghibli habituels, néanmoins, ce n'est pas un hasard si le choix d'Hayao s'est arrêté sur lui car, dans sa version animée, il fait preuve d'une passion et d'une envie de liberté hors du commun. Une leçon de vie à prendre avec des pincettes vu comme le gars a souffert de ses choix, mais il a eu le courage de les faire.
Je vois mal ce film resister aussi bien que les autres au passage du temps car il manque d'universalité, il est trop marqué dans un temps, une époque, un pays, mais il aura toujours des défenseurs et c'est bien, surtout si ils arrêtent de me les brouter avec leurs avions crétins.
Mon principal regret : que le personnage ne passe pas plus de temps dans ses rêves.