Un petit pincement au coeur au moment d'entrer dans la salle : Hayao Miyazaki tire sa révérence...
Le Vent se Lève surprend dès les premières minutes par son ton plus adulte, on sent bien que l'esprit fantastique habitant la grande majorité de ses oeuvres précédentes n'aura pas sa place ici.
La première demi-heure du film - racontant la vie de l'inventeur des fameux avions japonais "Zéro" - est très réussie : des mouvements de foule extrêmement fouillés, ceux de la terre impressionnants, un songe aérien très poétique ; j'ai été emballé.
Mais voilà, ce qui suit avec les premiers pas en entreprise de Jiro traîne un peu en longueur, c'est assez technique et on se dit qu'à ce rythme-là le film va être long, malgré des graphismes d'une beauté classique époustouflante...
Heureusement, le deuxième songe aérien et les retrouvailles redonnent au film du souffle, un souffle romantique et tragique à la fois. La poésie (les avions de papier) et la tragédie de cette magnifique histoire d'amour nous rappelleront ce qu'est, dans un sens, la fragilité d'une passion amoureuse.
Et on aura même droit sur la fin à des paysages de montagnes dignes des toiles d'un grand maître : je n'avais jamais vu ça !
A noter également, et pour finir en beauté, la dernière scène et le générique lui succédant - composé par Joe Hisaichi - à en pleurer de déjà-mélancolie...