Le retour à la nature, c'est bien.
Le fondamentalisme du retour à la nature, ben ça dépend...
Mélanie Thierry est superbe dans ce film, intègre, elle subit le fondamentalisme de son compagnon, mais pour tout dire, elle s'emmerde !
Le bel hispanisant de passage qui rallume le feu de la vie et de la passion est le catalyseur du changement qui va s'exprimer en elle, car sous des dehors policés, c'est une passionnée.
J'ai aimé ce plaidoyer pour la vie.
Même si selon ma compréhension, elle abandonne tout de la vie à la fin, y compris la vie elle-même, mais cela est seulement suggéré.
Le passage de la belle Ukrainienne, est là aussi pour rappeler que la vie peut gagner, et que la passion n'a pas de frontières, comme le césium, n'en déplaisent aux autorités françaises.
J'aime bien aussi la vision balancée du retour à la nature, car dans ce domaine, il ne faut pas être bisounours, la nature est forte, généreuse, mais elle est aussi impitoyable envers les faibles.
C'est bien de lutter contre le suivi médicalisé des élevages, mais quand une épizootie s'installe, ce ne sont pas les incantations ou les gris gris distillés par de gentils barbus en pull côtelé et fumant une pipe en bois remplie d'herbes bizarres qui y peuvent grand chose.
De même, le choix de l'éolienne est intéressant, c'est un des choix 'verts' les plus risqués. Ce n'est pas le bel hidalgo perché sur une grue et équipé d'un anémomètre qui vont pouvoir valider un tel projet. De plus, l'éolien seul n'est pas gage d’électricité permanent. Enfin, le coût d'une installation telle que décrite dans le film me parait bien élevé pour un idéaliste rejetant la société et la technologie sachant qu'une éolienne est un concentré de technologie. Mais bon, je chipote...
Dans le 'vert' comme partout, je suis curieux de nature, intéressé souvent, mais je crains comme la peste les extrémistes dans ce qu'ils ont de fermé et aveugle.
Un film agréable, pas exceptionnel, mais sensible et assez juste.