Dans leur ferme autonome du Jura, un jeune couple soudé travaille dur pour rester en accord avec leurs convictions écologiques. Mais, cet été-là, entre l’adolescente russe de Tchernobyl venue se refaire une santé chez eux et le bel ingénieur appelé pour leur installer une éolienne, Mélanie Thierry va découvrir qu’elle étouffe. C'est la question du désir qui nous intéresse ici et le changement que l'héroïne sent souffler en elle. On peut être déçu parce que l'aspect sentimental du récit finit assez vite par prendre le pas sur son contexte social et politique. L'interprétation , celle en particulier de Mélanie Thierry, est très crédible et émouvante. Tiraillée entre son amour de la nature et ses désirs d’évasion, elle nous transporte dans ce drame sentimental palpitant au milieu d' une nature belle et dangereuse, pleine de brouillard. La lumière est sublime, les cadres également. On suit un moment de vie de ces deux idéalistes en couple, dans une ferme isolée du reste du monde. J'ai aussi beaucoup apprécié la musique. J'ai bien aimé cette histoire de veaux morts-nés au milieu de cet enfant qui ne vient pas au sein du couple . L'arrivée de l'éolienne déclenche une tempête de sentiments et finalement une prise de conscience. "La question c'est pas ce que tu proposes... La question, c'est :il est où ton plaisir ?" dit l'ingénieur à un moment du film. Il a tout résumé. Cette éolienne, géant planté au milieu de nulle part, représente à la fois un symbole d’espoir et de discorde.