M. Night Shyamalan a réussi avec Sixième Sens à redorer le blason du film de peur fantastique et à renouveler la mode des twist-endings, chose qu’il réitérera de façon moins surprenante avec Incassable. Désormais considérée comme une marque de fabrique de l’auteur, ce retournement de situation soudain s’était éclipsé au profit du suspense pur et dur pour Signes en 2002. Mais revoici l’audacieux stratagème pour ce Village tout aussi sympathique que surprenant.
Le film est donc lancé avec cette histoire de village reclus qui affronte des problèmes personnels entre ses occupants mais aussi l’arrivée de monstres à peine visibles, encapuchonnés en rouge, se baladant quelques fois pour entretenir une vieille légende et terroriser les locataires.
Tout spectateur normalement constitué s’attend à découvrir le vrai visage de ces monstres sans visages et, lorsqu’il le découvre enfin, n’en est que plus surpris. Mais voilà que survient un second twist encore plus inattendu, logique et prépondérant. Une claque, un vrai choc inopiné dont on ne sort pas indemne. Shyamalan nous entraine dans son univers pour mieux nous en détourner avec brio. Un film terrifiant qui réserve de nombreuses surprises, et dans ce domaine, le réalisateur indien continue d’exceller.