Les petites maisons dans la prairie

Je n'ai jamais compris le désamour du public pour ce film. Sincèrement, qu'est-ce qui leur faut de plus ? La seule chose que je pourrais reprocher au film, c'est son rythme un peu lent ; pour un film qui est sensé jouer sur la tension, on ne peut pas vraiment dire que c'est idéal. Et les personnages ne sont pas étourdissants d'originalité, je le concède.

Mais il y également tant de choses géniales dans ce film. L'ambiance en est proprement saisissante, tantôt pesante tantôt étonnamment paisible et reposante, cela étant dû au cadre du village à la fois évoluant en vase clos et totalement ouvert. Ces deux nuances s'alternent d'ailleurs assez organiquement, je pense à la scène où Ivy et Noah font la course (bon sang la musique de James Newton Howard) qui s'enchaîne avec la découverte des baies rouges. L'intrigue, naturellement, bien ficelée. Cela n'a rien de surprenant quand on sait qui l'a conçue, le twist vers la fin du film prend totalement de cours, rebats et redistribue les cartes, nous obligeant à jeter un nouveau regard sur ce film qui est au final assez inclassable.

Je crois d'ailleurs que c'est là le vrai problème que les gens ont avec ce film : ils n'ont pas saisi ce à quoi ils avaient affaire. Ce n'est pas réellement un film fantastique puisque le film apporte une explication rationnelle, les ressorts fantastiques servent principalement à faire avancer la romance entre Ivy et Lucius, puisque chaque apparition des créatures entraînent soit un rapprochement entre eux, soit d'épreuve à leur amour.

Donc un film que je vous recommande, ne serait-ce que pour l'atmosphère qui s'en dégage, rêveur et mélancolique, mais aussi glaçante par moment.