J'ai découvert par hasard ce film, n'en connaissant rigoureusement rien. L'histoire de Georges (ce cher Jean-Paul, tout en moustache et en raideur) qui se trouve doté d'une appétence toute particulière pour le vol qu'il pratique comme on irait au boulot chaque jour.
Il ne se passe au fond là-dedans rien de rocambolesque ou de particulièrement surprenant, le récit avançant sans nous, sans entrain, sans précipitation mais sans vitesse non plus.
On suit ça d'un oeil endormi, l'autre peinant à rester ouvert.
L'originalité du film cependant tient en quelques répliques adroitement écrites (dont certaines pourraient encore trouver quelques échos dans la société ou la politique actuelles), une absence totale de musique du début à la fin et un Belmondo qui essaie de contenir toute l'énergie dont on le sait amplement capable durant un film de quasi 2h (et il n'y arrive pas toujours, on ne chasse pas un naturel comme ça).
L'un dans l'autre, on ne ressort pas de là avec l'impression d'avoir vu un film mémorable, à peine de quoi satisfaire (très) modérément quiconque voudrait sortir un peu du Belmondo plus tradi qu'on voit ailleurs.