Le Voleur de Bagdad par Johannes Roger
A voir ce classique purement hollywoodien de l’ère du muet, on se dit que la recette des grands films spectaculaires n’a pas vraiment changé. Une grande star pour incarner le héros (ici Douglas Fairbanks également producteur), une histoire fantastique et merveilleuse, des décors gigantesques et baroques (signé William Cameron Menzies), des effets spéciaux, et enfin un réalisateur chevronné, en l’occurrence Raoul Walsh, précurseur dans le domaine du cinéma d’action. Le tout donne un film splendide, la première demi-heure, où le voleur enchaîne les larcins dans un Bagdad fantasmé, est une pure merveille d’invention, la découverte de la princesse endormie dans son palais reste aussi un grand moment. La partie romantique qui suit est certes un peu plus faible, mais l’aventure reprend vite le dessus dans les derniers passages du film. La meilleur version du conte avec celle de Michael Powell.