On parle beaucoup du grand Hollywood des années 1950, ses superproductions, ses stars mythiques telles que Charlton Heston, Elizabeth Taylor, Marlon Brando, et j’en passe. Mais Hollywood a également connu un âge d’or pendant les années 1920, une époque où le star system était déjà bien développé. Cette séance fut l’occasion de faire la rencontre de l’une des grandes stars de cette époque : Douglas Fairbanks.


Le Voleur de Bagdad est un film d’aventure muet, avec en vedette Douglas Fairbanks, star du cinéma des années 1920, grand habitué des films de cape et d’épée. Nous sommes ici transportés au pays des mille et une nuits, et sommes invités à suivre les aventures d’un petit voleur, qui s’éprend de la princesse de Bagdad.


Les films muets sont toujours, à mes yeux, empreints d’une magie naturelle. Ils ont un charme spécial issu d’une époque lointaine, grâce à une certaine candeur inhérente à la manière dont ils sont raconté et réalisés. « Magique » est d’ailleurs un mot qui définirait très bien ce Voleur de Bagdad, archétype du film d’aventures, à la fois kitsch mais en avance sur son temps. Grosse production hollywoodienne, le film propose des décors impressionnants, et s’offre pour vedette l’une des stars les plus bankable de l’époque, la belle gueule par excellence, doté d’un corps d’athlète, correspondant parfaitement au rôle qui lui a ici été attitré.


Ahmed, le héros de l’histoire, est à l’image du film : enjoué, toujours souriant, fougueux. Très prenante, cette aventure captive le spectateur et le fait s’envoler loin de son quotidien. D’abord film d’aventure, Le Voleur de Bagdad se mue progressivement en film fantastique, faisant apparaître des monstres sur le chemin d’Ahmed, le faisant combattre dans des fonds marins, ou le faisant voler sur un cheval ailé. Les effets spéciaux ont, certes, pris un sacré coup de vieux (sauf le tapis volant) et peuvent faire sourire, mais la trame de l’histoire, elle, pose les jalons d’un genre cinématographique à la descendance très prolifique.


Sorte de Robin des Bois du Moyen-Orient, voleur pauvre mais défenseur de la veuve et de l’orphelin, capable de franchir les épreuves les plus périlleuses, Ahmed est également une des clés de la réussite de ce film, grâce à un Douglas Fairbanks parfaitement dans son élément. Féérique, poétique, énergique, Le Voleur de Bagdad est un film qui parvient à allier parfaitement les charmes d’antan avec des structures scénaristiques modernes, lui permettant, encore aujourd’hui, d’être capable de toucher tout type de public.


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le 8 août 2016

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