'Le Voleur de Bicyclette' est considéré par beaucoup comme l'un des meilleurs films de tous les temps. Preuve en est sa première position au Top 10 Sight & Sound en 1962, sa présence dans le top 30 sur toutes les éditions qui ont suivies, film préféré de Woody Allen, etc. Ma question est : POURQUOI ?!


L'histoire est simple (simpliste ?) : A la sortie de la guerre, dans une Rome ravagée par la pauvreté, un père de famille obtient un boulot de poseur d'affiches mais le poste nécessite la possession d'un vélo. L'homme réussit, non sans difficulté, à récupérer celui qu'il avait laissé à un préteur sur gages et se le fait voler dès son premier jour de travail... Il part donc avec son fils à la recherche du vélo. Et on le suit dans sa recherche pendant une heure et quart. Oui, une heure et quart. A la fin, totalement désemparé, il vole un vélo, se fait rattraper (quel idiot aussi), doit le rendre, s'éloigne dans la foule, les larmes aux yeux, avec son fils. Fondu au noir. Oui oui.


Ce film est le porte étendard du "néo réalisme" italien, caractérisé par une mise en scène sans artifice d'une histoire réaliste et dont les personnages principaux appartiennent à la classe ouvrière ; les acteurs, non professionnels, jouant en fait leur propre rôle. NO SHI...


On l'aura compris, ce n'est pas sur l'histoire qu'il faut s'appesantir mais bien sur sa portée. Et ce n'est pas cela qui m'a fait plus apprécier le film. Suivre, pendant plus d'une heure, un mec à la recherche de son vélo, quelque soit le contexte, ne peut pas m'intéresser.


L'utilisation d'acteurs amateurs n'a pas non plus aidé : bien que cela ait été maintes fois loué pour permettre de créer un lien émotionnel fort avec les personnages, personnellement, dès les première scènes, la seule chose qui m'a marqué est la faiblesse du jeu d'acteurs (le gamin m'ayant, à ce propos, donné des pulsions meurtrières)...


De mon point de vue, un bon film, c'est avant tout une bonne histoire. Pas nécessairement une histoire complexe. Mais une histoire intéressante, avec des personnages riches. Faire un film vrai d'une histoire vraie avec des gens vrais dans un monde vrai me semble vain. Autant sortir dans la rue et suivre une personne au hasard pendant deux heures. A mon sens, un peu de dramatisation est requise pour créer de l'intérêt dans une histoire, un élément hors de l'ordinaire pour accrocher le spectateur.


Non, vraiment, je ne comprends pas l'engouement autour de ce film...

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le 4 août 2012

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