(Micro Critique flash)
L'histoire des 2 psychopathes à la "Tueurs nés" est honnêtement plutôt correcte, sans non plus voler très haut... Elle aurait pu être bien mieux gérée, plus complexe, mais leur relation reste un minimum intéressante... Ce que vous avez fait à LeatherFace par contre est juste inadmissible.
On comprend votre intention de vouloir montrer L'emblématique tueur à la tronçonneuse comme Rob Zombie avait présenté Michael Myers dans son remake de Halloween, en désacralisant le croquemitaine pour le rendre humain (parce qu'il est trop facile à chaque crime horrible de se dédouaner, de se désolidariser en clamant "cette ordure n'est pas homme, c'est un monstre, il n'est pas comme nous, c'est le croquemitaine!"), mais là:
vous nous présentez un Leatherface doux comme un agneau pendant tout le film et totalement secondaire, une véritable victime sociale (passe encore, parce que sa famille le traitait comme une fiente dans le 1er film)... Pour ensuite nous sortir un twist tout pourri et nous dire qu'en fait, Leatherface, c'était pas la montagne de 2m10 et 150kg qui faisait office de plante verte en arrière-plan, mais le beau gosse athlétique de 1m75 et 70kg qui protège la jolie infirmière tout du long...
"Vous l'aviez pas vu venir, hein?"
Ben, non, forcément, le perso à la base ne ressemblait pas DU TOUT à ça, il était plus proche de la carrure de Shaquille O'Neal que de celle d'un Hobbit, c'était donc impossible à prévoir...
Ils arrivent même à ruiner la folie du perso et sa transexualité assez malsaine évoquée dans le premier film (scène en partie coupée dans le 1er montage des années 70) avec un Leatherface qui se maquille uniquement pour se souvenir de sa jolie infirmière (dont il porte le visage... J'croyais que son masque était un patchwork de plusieurs têtes, mais passons)... Parce qu'il fallait bien trouver un moyen de le remettre dans sa famille de cannibales pour enchaîner sur les événements du premier Massacre à la tronçonneuse, hein?
Ajouté à ça que le gore et la nécrophilie gratos qu'on nous jette à la gueule pour nous rappeler qu'on est dans un Texas Chainsaw Massacre est parfois (souvent?) assez discutable ("Oh mon dieu, je trébuche et je me retrouve à rouler une pelle à un cadavre!") pour ne pas dire d'un goût douteux ("Oh, oui, je suis folle, je fais l'amour sur un cadavre qui pue la mort et je lui roule des pelles, parce que je suis folle et c'est ce que font les fous!")
Bref, Massacre à la tronçonneuse n'a jamais été un long métrage que j'ai vraiment porté dans mon coeur, mais la franchise de films qui en découle est encore pire... Avec cet énième préquel, vous en avez détruit toute la mythologie (Dommage parce que le début aurait pu amener à quelque chose d'assez correct)...
Laissez mourir The Texas Chainsaw Massacre.