Après un décevant Texas Chainsaw 3D, voici venu un autre prequel (après le pas mal TCM: The Beginning, en 2006) qui ne se justifiait pas vraiment.
Le duo frenchie Maury/Bustillo s'engage donc pour illustrer cette réinvention du mythe.
Nonobstant le fait que la production fut chaotique jusqu'au bout, ce film laisse un goût étrange dans la bouche...
Ni franchement mauvais, ni exceptionnel, ce prequel a au moins l'audace de présenter une violence très crue.
Après une introduction pas très réussie, tout change lorsque maman Sawyer (Lili Taylor en lieu et place d'une Angela Bettis pressentie auparavant) veut voir son fils interné dans un institut psychiatrique.
Alors que ce droit lui est refusée, le massif Bud casse la tête de son médecin à tendance sadique et permet ainsi à 3 autres malades de se joindre à lui pour fuir ce lieu. Une infirmière humaniste est prise en otage, tout ça...
La séquence précédent cette évasion, nous projette dans un décor soumit à un éclairage défaillant, où le contraste lumière/ténèbre laisse entrapercevoir les patients s'en prenant au personnel de l'institut et même à un coït sauvage entre deux pensionnaires.
Lors de leur fuite, ce petit groupe ira se restaurer et loueront une voiture et ce, sans rien payer...
Le tout, en étant pourchassé par un shérif dont la fille a été assassiné par un membre de la famille Sawyer.
Peu de choses sont laissés hors-champ, y compris un second accouplement versant dans la nécrophilie...
Le film a le mérite de ne pas nous resservir la même soupe habituelle et de se pencher sur le pourquoi du comment.
Parsemé d'emprunt à différents films (le couple Ike/Clarice nous renvoyant à celui de Natural Born Killers, le "jeté" de cadavres aux porcs convoquant le Hannibal de Ridley Scott...), ce Leatherface (titre déjà utilisé en 1989 pour TCM III, dont le climax bleuté se retrouve ici) nous balade quant à l'incarnation réelle de ce fameux adepte de la tronçonneuse.
Mais ce film aurait bien pu s'appeler The Hunt, tant la filiation avec la saga reste ténue, ne retrouvant un lien direct qu'à l'extrême fin du métrage.
Niveau interprétation, ça reste plus ou moins correct (mention spéciale au duo James Bloor/Jessica Marsden) mais le côté "surjeu" n'est pas toujours évité.
Pas honteux ni glorieux (mieux que son prédécesseur mais peu digne de la mythologie originelle), ce nouveau film bicéphale (fortement raccourci et ayant subi quelques reshoots, selon le bon vouloir de la production) du duo Maury/Bustillo ne restera dans les mémoires que pour la scène impliquant un cadavre, lors d'une partie de jambes en l'air...
Ce qui est bien peu, il faut le reconnaitre !