Premier long métrage pour Ellen Kuras qui vient de la télé. Elle nous narre ici la vie de la première femme photographe de presse pendant la seconde guerre mondiale. Le tout est fait de manière on ne peut plus académique que ce soit sur la forme ou sur le fond. La mise en scène est sans saveur et sans surprise. Le récit, sous forme de flashbacks, se laisse suivre avec un ennui poli. Certaines scènes très fortes, d’autres très dures, mais l’ensemble manque malgré tout de puissance et d’épaisseur. La bande-annonce nous promet le « meilleur rôle » de Kate Winslet. Si elle ne démérite pas, on est loin de ses meilleures prestations. Le reste du casting fait le job sans plus. D’Alexander Skarsgård à Andy Samberg en passant par Josh O’Connor, et par nos frenchies Marion Cotillard, Noémie Merlant ou encore Patrick Mille (mais tous dans des petits rôles). Celle qui s’en sort le mieux à mes yeux est sans conteste Andrea Riseborough, formidable en rédactrice en chef de Vogue. Loin d’être un chef d’œuvre, ce Lee Miller se laisse regarder, sans plus, et a au moins le mérite de nous faire connaître une femme, pionnière, hors du commun.