Ce premier long métrage d’Ellen KURAS (jusqu’à présent reconnue comme Chef opératrice) raconte 10 ans de la vie particulièrement riche de Lee MILLER, photographe de guerre de 1940 à 1945. Elle a notamment été l’une des premières femmes à exercer cette activité sur le front, jusqu’à témoigner de l’horreur des camps de concentration grâce à ses clichés évocateurs.
Lee Miller est le fruit d’un projet porté par Kate WINSLET (préparé pendant 9 ans), qui en est l’interprète principale et la coproductrice. L’actrice britannique a eu la bénédiction du fils de la photoreporter, qui lui a donné un accès complet aux archives de sa mère.
Connaissant cela, et au vu de la BA, ce biopic (partiel – il s’agit plutôt d’une tranche de vie) était séduisant ; seulement il manque quelque chose au film pour être tout à fait prenant. Serait-ce à cause du personnage de Lee MILLER justement, qui malgré ses qualités n’est pas franchement sympathique ? Ou du fait de l’interprétation de Kate WINSLET qui en fait un peu trop ? Ou dans le traitement de l’histoire, parfois maladroit ?
Personnellement, j’aurais préféré voir un biopic complet sur cette femme extraordinaire qui, dit-on, vécut plusieurs vies. Cela aurait donné plus d’ampleur au personnage, quitte à réduire le chapitre qui nous est montré (bien qu’il soit déterminant), tout en rallongeant la durée du métrage. Ou alors sous la forme d’une minisérie.
Ceci dit, la deuxième partie du film est la plus intéressante, et le twist final très judicieux.