Plus sexy que Claire Chazal, plus charismatique que David Pujadas et un peu moins con que Jean-Pierre Pernault, Ron Burgundy, le présentateur le plus moustachu à l'ouest du Mississippi revient avec son équipe de bras cassés pour une suite sortie directement en vidéo chez nous, là où la majorité des autres productions Apatow avait eu droit à une sortie sur nos écrans.
Toujours dirigé par Adam McKay, éternel complice de ce grand dégénéré de Will Ferrell, "Anchorman 2" reprend plus ou moins la même trame que 80% de la filmographie de Ferrell, décrivant inlassablement l'ascension, la chute, puis le come-back d'un loser magnifique persuadé d'être l'alpha et l'omega à lui tout seul.
D'une connerie jouissive et assumée de bout en bout, "Anchorman 2" remplit son contrat, devant sa semi-réussite à la folie de son casting, toujours aussi barré, dont on retiendra surtout les échanges entre Steve Carrell et Kristen Wiig, couple attendrissant assurément venu d'ailleurs.
Semi-réussite, oui, car il faut bien avouer que l'ensemble, bien trop long, tourne rapidement en rond, faute d'un véritable scénario, réduit ici à une succession ininterrompue de sketchs tous plus débiles les uns que les autres, jusqu'à un final en forme de gigantesque pugilat bourré jusqu'à la gueule de caméos d'anthologie. Bien sympathique tout ça, mais il serait peut-être temps pour Ferrell et sa bande de se renouveler un minimum.