Imanol Uribe a 40 ans de carrière derrière lui. Cinéaste basque, il a plus d'une fois évoqué l'ETA, sur le mode du documentaire ou de la fiction. Lejos del mar n'a pas peur de plonger dans le pur romanesque autour d'une histoire de bourreau et de victime, liés par le fameux syndrome de Stockholm. On voudrait bien y croire mais il y a quelque chose dans le scénario qui grince, prévisible et en même temps difficile à avaler. Ce thriller psychologique manque d'arrière plan et surtout d'une mise en scène digne de ce nom. L'interprétation rachète ce qui peut l'être. Comme on pouvait s'y attendre, vu leur talent, Elena Anaya et Eduard Fernandez sont impeccables. Il n'empêche qu'on est parfois gênés aux entournures par ce qu'on leur fait jouer.