Comme quoi y'a pas que les baleines dans la vie!
Besson, mon amour. Enfin, pas toujours. cela dit rien que pour ce film (et pour Nikita), je te décerne ma Palme d'or à moi (comment ça ça ne vaut rien? Toute ma reconnaissance, c'est rien? Zut alors!).
Ce film, c'est l'histoire d'un anti-héros bourru et d'une petite fille qui n'est vraiment pas née au bon endroit. C'est aussi l'histoire d'une plante verte.
C'est un film dans lequel le réalisateur parvient à marier harmonieusement les scènes à fort taux de testostérone aux scènes dans lesquelles Mathilda nous raconte son histoire.
D'aucuns diront que ce n'est pas le film du siècle, mais c'est un film bien joué qui parvient à nous prendre aux tripes. L'intrigue en elle-même n'est pas neuve et on se doute tous de la fin mais on attend néanmoins dans l'angoisse de voir ce qui arrivera à cette pauvre enfant.. et au nettoyeur.
Ce personnage, qui apparaît au départ dans Nikita, est une belle idée. Enfin une façon originale de traiter les tueurs à gages. Ou plutôt l'après tueurs à gages. Jean Reno est convaincant derrière ses lunettes noires et on ne lui confierait pour rien au monde le petit roquet de mémé. A moins que celui-ci ait un jour dévoré de bon coeur notre devoir de maths, bien sûr.
Mention spéciale à Gary Oldman que l'on internerait volontiers et à Nathalie Portman qui du haut de ses dix ans jette un regard blasé sur un monde pourri jusqu'à la racine. On n'aimerait pas être dans ses baskets.