Tiré d'un roman de Dodie Smith inconnu par chez nous, Les 101 Dalmatiens reste un classique Disney impérissable grâce à son histoire à la fois trépidante et originale, son action sans cesse exaltante, ses personnages mémorables ainsi que son animation diablement détonante. Ses protagonistes, aussi bien humains qu'animaux, nous musclent les zygomatiques, que ce soit les frasques des deux voleurs Horace et Jasper, les turbulences des différents chiots (en particulier Roly le rondouillard et Patch le casse-cou) sans oublier la maladresse de Roger, le maitre de maison...
Premier long-métrage Disney des années 60, réalisé à six mains par les infatigables Clyde Geronimi, Wolfgang Reitherman et Hamilton Luske, Les 101 Dalmatiens ne souffre qu'aucun gros défaut, ne proposant que des scènes travaillées aux décors soignés et aux quelques chansons entrainantes (qui n'a jamais fredonné "Cruelle diablesse... Cruelle diablesse..." ?). Si les chansons sont peu nombreuses, la musique du film reste et demeure diablement enjouée, dynamisant agréablement le long-métrage.
De plus, comment oublier cette méchante inoubliable qu'est Cruella d'Enfer, avec son apparence squelettique et son visage creux et diabolique ? Une véritable sorcière moderne qui rejoint immédiatement ses comparses Maléfique, la Marâtre de Cendrillon ou encore tout simplement la Sorcière de Blanche-Neige. En somme, de l'humour, beaucoup de joie et une péripétie mouvementée qui continue encore d'enchanter petits et grands font des 101 Dalmatiens un divertissement haut de gamme qui, lui aussi, vieillit très lentement.