Les Podalydès sont fatigués

Moi, Bruno Podalydès, ça passe ou ça casse. Je n'avais pas du tout aimé « Bancs publics (Versailles Rive-Droite) », sorte de film bobo ultime, mais adoré « Comme un avion », comédie planante (quel humour!) offrant quelques moments proprement merveilleux. On est plus proche du premier constat concernant « Les 2 Alfred », en nettement moins pire, quand même. Il y a, certes, quelques jolis moments, le côté « doux rêveur » de l'acteur-réalisateur est palpable, et difficile de contredire cette volonté de revenir à une communication plus simple, plus humaine, qui ne serait pas pollué constamment par toutes les nouvelles technologies qui nous écrasent : pas hyper-original, mais pas de problème.

Mais c'est mou... OK, je n'étais pas très en forme le jour où je l'ai vu, et rien que pour ça j'essaierai de le revoir quand j'en aurais l'occasion. N'empêche, ça ne fonctionne pas. Même les acteurs, sans être mauvais, pourtant des habitués, se montrent moins inspirés que de coutume, les gags, les situations et surtout les dialogues se révélant régulièrement poussifs, faute de rythme et d'écriture efficace. Au final, une flânerie pas antipathique, pouvant amuser de temps à autre, mais bien loin des sommets bucoliques que l'ami Bruno a été capable d'atteindre... Décevant.