Rabote les Reboots



On reprend les mêmes et on recommence ? En fait pas vraiment. En réalité cette nouvelle adaptation des Quatre Fantastiques est inspirée de la série Ultimate Fantastic Four dont la publication avait démarrée en 2004. Evidemment il s'en inspire uniquement. Soyez avertis. Vous ne verrez pas l'Homme-Taupe. Par contre il y a les militaires. Mais c'est du déjà vu. Soyez aussi avertis du fait qu'on se demande ou est passé le budget de ce blockbuster tant il semble avoir le même que celui d'I Frankenstein, c'est dire. On voit trois pierres bouger, deux flammes bruler, un rayon qui casse une forêt et salut. A noter que l'affiche du film est mensongère car ni la ville de New York, ni le Baxter Building ne prennent feu.
Comme promis Josh Trank nous fait un film de science-fiction et donc pas un film de super-héros. Monsieur Trank, même en version Ultimate les Quatre Fantastiques SONT des super-héros. Vous préférez en faire des ados avec des problème déjà vu mille fois, genre symbolisme de la crise de la post-puberté à la Buffy ? Ah … Bah alors il fallait prendre des acteurs crédibles, Mike Teller mis à part qui sauve à peine le navire de la coulée. En gros c'est Chronicle mais avec des noms de vrais super-héros.



Casting Catastrophe



Le casting est une des plus grosse faiblesse du film. Le Dr. Franklin Storm a une grosse voix mais c'est out. Ah si il est black, mais bon c'est pour être raccord avec son fils, Johnny. Qui est évidemment black aussi, ce qui a déclenché la polémique parmi les fans du comic. Au fond cela n'a pas d'importance car Michael B. Jordan pourrait être asiatique ou amérindien, cela ne ferait pas de différence tellement il ne fait pas la différence mais la transparence. Alors qu'il est supposé être le flamboyant Johnny Storm. "Flame On !" et tout le tintouin. Mais ici on est plus dans la flammèche qui ne cuirait même pas une pizza. Ou une tarte flambée.
Sue Storm quant à elle est censée être adoptée, et efant du Kosovo. Bah oui le gentil africain-américain a adopté le pauvre petite caucasienne, seul après les décombres de la guerre, imagine t-on aisément. Merci Uncle Obama. Au moins en terme de sœur adoptée il a fait le bon choix le père Storm car elle aussi fait résonner la transparence dans les tréfonds du jeu d'acteur version 1.0.
Quant à Ben Grimm, il est plus petit que Reed Richards, ce qui parait difficilement concevable, surtout dans la version Ultimate. Puis après avoir mangé des cailloux énergétique il fait 60 cm de plus que lui (sic). Leur relation est effleurée comme les autres.
N'oublions pas Victor von Doom qui ressemble à un étudiant de socio qui sort un samedi soir boire un verre au troquet du coin. Mais qui écoute quand même Mozart dans son appart en bordel. Soit.
Enfin, comme dit plus haut, Mike Teller est lui, vraiment fantastique. Il joue juste en jonglant avec des textes pas géniaux. Mais il est bien seul. La réplique finale a du être bien dure à dire pour lui, tellement elle est mal écrite. Mike, tu reste bon, quoi que tu fasses. Chapeau.



Excès de jeunisme



On veut encore est toujours rajeunir les personnages, montrer une jeunesse forte, intelligente, sur laquelle repose le destin de l'univers tout entier. Tout cela est bine évidemment le reflet d'une société qui elle même cours vers la jeunesse, qu'elle rêve car on n'a jamais vécu aussi longtemps, c'est à dire aussi vieux. Et de ce fait les répliques sont terriblement destinées aux spectateurs de Grey's Anatomy ou Twilight plus qu'aux geeks. Et puis une équipe jeune, c'est une équipe qui peut durer plusieurs films. Et c'est bien le but ici. Le studio veut récupérer ses dollars sur dix ans. Au moins.
Et au passage la caméra ne s'intéresse vraiment à aucun d'eux. On ne voit pas leur relation respective d'assez prêt pour s'identifier ou s'attacher.



Un film pour en faire un autre



Au final il faut bien conclure la chose suivante quand les lumières se rallument : on a vu tellement peu de pouvoirs, d'effets spéciaux, de bons mots, d'histoire et de méchant, car oui Fatalis vous le verrez trois minutes sans explications, que l'impression se fait sentir qu'a l'instar de Sherlock Holmes (2009), ce film a été fait pour préparer le suivant.
Une pub pour le Dr Peeper en fond d'écran et autre denrées (au milieu du film,derrière Ben Grimm, si, si) et surtout, donc, une pub pour le film suivant. En effet ce film ne décolle jamais, n'en finit pas de présenter les personnages avec une léthargie de montage assez curieuse,
Un film qui réussit à êtres sur le frein pendant toute sa (courte) durée tout en n'étant jamais impressionnant, sous aucun aspect que le spectateur est en droit d'attendre d'une telle production.
Vivement l'année prochaine pour les autres films de super-héros.

Fiuza
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le 5 août 2015

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Fiuza

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