"Les Affranchis" restera (ou pas) le plus grand film de Martin Scorsese, et sans doute le seul qui dépasse "Le Parrain" dans sa vision hollistique de la Mafia, ne se contentant pas de nous raconter une histoire, mais nous faisant littéralement partager ce qui est "bien" comme ce qui est "mal" dans le fait de vivre une vie de maffieux...
"Les Affranchis" commence donc par nous séduire (la camaraderie, la loyauté entre les personnages, le pouvoir aussi que leur confère leur "métier"), puis le rire devient de plus en plus forcé, jusqu'à ce que ce soit la mythologie toute entière qui s'effondre, pour ne laisser que la culpabilité - soit le GRAND sujet du Scorsese catho : et la pire des culpabilité n'est pas d'avoir fait des choses terribles, mais bien d'avoir encore envie d'en faire...
[Critique écrite en 1990]