Mis en prison pour avoir tué involontairement les ivrognes qui voulaient violer sa femme, Cameron Poe (Nicolas Cage) est libéré sur parole après 8 ans de détention. Mais l'avion dans lequel il se trouve est piraté par les dangereux prisonniers qu'il transporte, à la tête desquels le dangereux psychopathe Cyrus Grissom (John Malkovich). Malgré l'aide du marshall Larkin (John Cusack) qui tente de l'aider de l'extérieur, Poe n'aura d'autre recours que lui-même à bord de l'avion pour contrer la menace.
La présence de Jerry Bruckheimer à la production est souvent bon signe : au moins, on sait que l'on ne s'ennuiera pas pendant le film. Et de fait, il est strictement impossible de trouver une minute d'ennui dans ce divertissement musclé et ultra-efficace.
Porté par un casting excellent, quoique pas toujours bien mis en valeur (pour un John Malkovich brillant, on a un Steve Buscemi aussi bon que scandaleusement sous-exploité), le film bénéficie en outre d'une mise en scène étonnamment soignée, grâce à la belle photographie de David Tattersall, qui lui donne une véritable ampleur, à tel point que l'on s'attend presque à voir James Cameron apparaître au générique en tant que réalisateur... Il faut dire qu'avec son sens du rythme et de l'action, soutenus par un second degré salutaire, des dialogues riches en répliques cultes et un scénario bien écrit, Les Ailes de l'enfer n'a pas à rougir de la comparaison avec les films du maître, témoignant de la même maîtrise. C'est d'ailleurs cette maîtrise constante du film par un réalisateur qui ne se laisse jamais dépasser par son ambition qui aide à faire passer les quelques défauts du film (un sentimentalisme parfois trop appuyé, quelques personnages inutiles) pour y voir avant tout un divertissement total et un excellent film d'action dans la grande tradition du genre, spectaculaire mais jamais grandiloquent, comme on aimerait en voir beaucoup plus sur nos écrans aujourd'hui...