À une époque, j'alignais les documentaires animaliers, ayant été conquis par La Marche de l'Empereur et Océans ; j'avais donc dû ajouter celui-ci, au sujet plutôt original, à ma liste, avant que Disneynature n'inonde le marché avec des longs spécifiquement dédiés à des espèces. Les Ailes Pourpres se focalise sur les regroupements de flamants nains en Tanzanie, spécifiquement sur le lac Natron ; un environnement extrême d'eaux chargées en soude et en sel. La construction est classique, nous présentant les particularités de cet animal, sa reproduction, puis la naissance et le cycle de la vie, avec l'alimentation, les prédateurs, et les migrations, sur une bande-son qui transitionne de l'innocence frivole aux orchestrations gracieuses. La narration féminine se fait sur un timbre doux mais mécanique ; on se sent plus dans le docu éducatif pour les enfants. La mise en scène reste plutôt neutre, parvenant à être proche de ces drôles d'oiseaux, et jouant un peu sur le rose et le blanc. On en retire quelques beaux plans, de la couleur rosée naturelle du lac, ou bien des flamants qui se découpent sur les territoires monochromes. L'environnement aride et exotique ajoute une plu-value pour les séquences au ras de l'eau, ou au pied des volcans. Si l'attaque des marabouts est prenante, on retiendra surtout cette scène où un petit flamant, trop faible pour suivre le groupe, s'est retrouvé seul, titubant, les pattes encroûtées de sel, au milieu d'un immense désert beige.